La Coopérative des solutions, proposée par l’ANLCI et co-financée par le Fonds social européen (FSE), a pour objectif d’aider les acteurs de terrain à co-construire par eux-mêmes des solutions répondant à leurs besoins :
- Comment identifier les besoins non-couverts des personnes en difficulté avec les compétences de base ?
- Comment imaginer une solution adaptée à leurs besoins sur un territoire ?
Il s’agit d’une démarche d’accompagnement pour cocréer une solution locale de prévention ou de lutte contre l’illettrisme en associant tous les acteurs concernés y compris les personnes en situation d’illettrisme.
L’opération prévoyait le lancement de 70 coopératives. Au 31 décembre 2024, 65 Coopératives des solutions ont été déployées.
A minima une Coopérative s’est développée dans chaque région de France.
Les projets se situent à toutes les échelles territoriales : un tiers des coopératives a impacté un périmètre communal, un autre tiers s’est déployé à l’échelon d’un EPCI ou d’un département et un autre tiers a rayonné à un niveau régional ou national. Des structures variées se sont saisies de cette opportunité. Il s’agit majoritairement de collectivités locales, d’entreprises et de centres de formation, d’acteurs institutionnels et associatifs. L’impulsion ou le renforcement du maillage territorial est l’une des réussites des Coopératives des solutions : dans 88 % des cas, elles ont effectivement permis la mise en réseau des acteurs investis dans la lutte contre l’illettrisme.
Le programme des Coopératives a pour objectif de produire des solutions pour faire reculer l’illettrisme en mettant à disposition des acteurs, une démarche de construction collective.
66% des Coopératives mises en œuvre touchent des publics ou des territoires particulièrement concernés par l’illettrisme. Pour exemple, 15 d’entre elles ont été réalisées en Quartiers prioritaires de la Politique de la Ville, où il y existe 2,4 fois plus de risque pour les habitants d’être en forte difficulté avec les compétences de base. Ce risque est également 2,5 fois plus élevé pour les personnes résidant en Outremer, où 14 Coopératives ont été déployées. Plus d’une personne sur deux en forte difficulté avec les compétences de base est en emploi, ainsi 34% des coopératives mises en œuvre impactent directement des salariés (au sein d’entreprises et de structures d’insertion par l’activité économique), et 52% des coopératives traitent des thématiques de l’accès à l’emploi et à la formation professionnelle ou du maintien et de l’évolution en emploi.
Les Coopératives constituent de véritables leviers sur les territoires et au sein des organisations pour initier ou renforcer des dynamiques collectives de travail, afin d’élaborer et mettre en œuvre des solutions de remédiation aux compétences de base. 100% des acteurs pivots interrogés estiment que la solution imaginée au sein de leur coopérative répond à l’enjeu du repérage et de l’accompagnement des personnes vers et dans les formations aux compétences de base. Tous s’accordent également à dire que les ateliers ont constitué des espaces de co-construction. Dans 75% des cas, les solutions prototypées ont pu être mises en pratique sur les territoires.
Un autre enjeu du programme est la participation de personnes en situation d’illettrisme
Dans 85 % des coopératives opérées, elles ont été impliquées dans la démarche, que ce soit par le recueil de leur parole, par leur présence en atelier, ou pour tester la solution. L’association des personnes concernées par l’illettrisme permet de prendre pleinement en compte leurs vécus, afin de chercher à répondre aux besoins issus des réalités de leurs situations, et non à leurs besoins supposés.
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