Paroles du terrain : urgences et défis pour demain
Temps de lecture : 2 minutes
Les données chiffrées ne suffisent pas à décrire la complexité et la réalité des situations vécues. L’ANLCI a lancé en mai dernier, une concertation plus large pour recueillir des témoignages ouverts sur des propositions. Plus de 300 contributions des acteurs de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme et des personnes concernées sont parvenues à l’agence. Elles ont nourri les travaux des instances du groupement et la préparation du Forum : pas une miette n’a été perdue !
« L’illectronisme est une porte d’entrée bien plus facile à prendre pour aborder le sujet de l’illettrisme »
Illettrisme et illectronisme sont indissociables
50 % des contributions traitaient des compétences numériques et de la dématérialisation.
Elles soulignent que :
■ l’illettrisme conduit à l’illectronisme, ce qui amplifie la difficulté et réduit d’autant plus l’autonomie de la personne concernée sur le principe de la double peine,
■ les jeunes sont concernés, notamment pour les démarches administratives en ligne,
■ le numérique peut être un levier pour le réapprentissage des personnes concernées, permettant de sortir du double illettrisme,
■ l’illectronisme est un facteur important de non-recours aux droits.
« Le tissu associatif fait beaucoup pour agir face à l’illettrisme. Qui fera autant pour soutenir l’action de tous les acteurs, de tous les bénévoles ? »
Moyens humains et financiers, implication et professionnalisation
37 % des contributions font état de la question prégnante des moyens humains et financiers. Les acteurs de terrain et les personnes concernées demandent à participer à la construction des politiques et à bénéficier de moyens à hauteur des enjeux et besoins.
Les moyens sont demandés sur des points opérationnels : plus de souplesse, plus de proximité, plus de durée.
La professionnalisation et l’accompagnement des acteurs sont indispensables.
« Nous ne savons pas toujours vers qui rediriger ces adultes. »
Il est nécessaire d’adapter les réponses
La question de l’orientation et des solutions est clairement posée. 42 % des contributions soulèvent les difficultés pour accéder à des solutions adaptées.
Si un mouvement positif quant au repérage des situations d’illettrisme et au développement de ressources pédagogiques adaptées est identifié (contextualisation, appui sur le numérique), les réponses apportées restent ponctuelles : inégalité des réponses sur les territoires, manque de visibilité de l’offre, inadéquation des solutions proposées, manque d’inscription dans la durée...
La nécessité « d’aller vers » les publics et de mobiliser tous les acteurs a également été clairement identifiée.
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Paroles du terrain : urgences et défis pour demain
Temps de lecture : 2 minutes
Les données chiffrées ne suffisent pas à décrire la complexité et la réalité des situations vécues. L’ANLCI a lancé en mai dernier, une concertation plus large pour recueillir des témoignages ouverts sur des propositions. Plus de 300 contributions des acteurs de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme et des personnes concernées sont parvenues à l’agence. Elles ont nourri les travaux des instances du groupement et la préparation du Forum : pas une miette n’a été perdue !
« L’illectronisme est une porte d’entrée bien plus facile à prendre pour aborder le sujet de l’illettrisme »
Illettrisme et illectronisme sont indissociables
50 % des contributions traitaient des compétences numériques et de la dématérialisation.
Elles soulignent que :
■ l’illettrisme conduit à l’illectronisme, ce qui amplifie la difficulté et réduit d’autant plus l’autonomie de la personne concernée sur le principe de la double peine,
■ les jeunes sont concernés, notamment pour les démarches administratives en ligne,
■ le numérique peut être un levier pour le réapprentissage des personnes concernées, permettant de sortir du double illettrisme,
■ l’illectronisme est un facteur important de non-recours aux droits.
« Le tissu associatif fait beaucoup pour agir face à l’illettrisme. Qui fera autant pour soutenir l’action de tous les acteurs, de tous les bénévoles ? »
Moyens humains et financiers, implication et professionnalisation
37 % des contributions font état de la question prégnante des moyens humains et financiers. Les acteurs de terrain et les personnes concernées demandent à participer à la construction des politiques et à bénéficier de moyens à hauteur des enjeux et besoins.
Les moyens sont demandés sur des points opérationnels : plus de souplesse, plus de proximité, plus de durée.
La professionnalisation et l’accompagnement des acteurs sont indispensables.
« Nous ne savons pas toujours vers qui rediriger ces adultes. »
Il est nécessaire d’adapter les réponses
La question de l’orientation et des solutions est clairement posée. 42 % des contributions soulèvent les difficultés pour accéder à des solutions adaptées.
Si un mouvement positif quant au repérage des situations d’illettrisme et au développement de ressources pédagogiques adaptées est identifié (contextualisation, appui sur le numérique), les réponses apportées restent ponctuelles : inégalité des réponses sur les territoires, manque de visibilité de l’offre, inadéquation des solutions proposées, manque d’inscription dans la durée...
La nécessité « d’aller vers » les publics et de mobiliser tous les acteurs a également été clairement identifiée.
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