Edito
Christian Janin, Président de l’ANLCI
Hervé Fernandez, Directeur de l’ANLCI
Temps de lecture : 2 minutes
« Mieux lire pour mieux apprendre, mieux lire pour vivre libre. »
Nous le savons, la capacité à lire, écrire, compter, utiliser le numérique est déterminante pour continuer d’apprendre, vivre et penser librement dans notre société.
L’enquête Insee Formation tout au long de la vie et les travaux de notre Observatoire révèlent qu’une personne sur dix a des fortes difficultés avec les compétences de base et n’atteint pas un niveau d’autonomie suffisant dans la vie quotidienne. Les difficultés avec la lecture et l’écriture se combinent avec d’autres difficultés comme l’illectronisme (illettrisme numérique) ou celles en lien avec la numératie (calculs simples).
L’illettrisme et l’illectronisme ont des conséquences concrètes. Les personnes concernées ne parviennent pas à comprendre une consigne de travail en la lisant, à mettre à jour leurs droits, à utiliser une application numérique dans leur vie personnelle ou professionnelle…
Le problème n’est pas nouveau et si l’illettrisme a reculé ces dernières années, les vents contraires sont puissants. L’illettrisme persiste, près d’un million cinq cent mille personnes sont encore concernées, et l’illectronisme s’installe. Devant ce constat, des gestes forts, collectifs et énergiques sont nécessaires pour maintenir le cap, offrir à celles et ceux qui agissent un cadre stable, améliorer la situation des personnes concernées. C’est le sens que nous avons donné aux travaux du Grand Forum.
Le 17 octobre 2024, Journée mondiale du refus de la misère, nous avons réuni plus de deux-cent cinquante décideurs et acteurs à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts : personnes directement concernées, DRH d’entreprises, préfets, bénévoles, représentants des fondations, syndicalistes, maires, formateurs et formatrices, représentants des collectivités, chercheurs, représentants des centres ressources, membres des délégations régionales, des instances de l’agence et de ses équipes. Tous ont témoigné de leurs réalités, de leurs aspirations, des besoins qui ne sont pas encore satisfaits, de leurs propositions de solutions pour que l’action se développe. D’horizons divers et de sensibilités différentes, ils se sont réunis pour se mettre d’accord sur une vision partagée des défis qui sont devant nous et sur ce que nous pouvons faire ensemble pour que l’illettrisme continue son repli. Avec la large concertation que nous avons initiée dès le mois de mai 2024, le Grand Forum du 17 octobre est une étape essentielle dans la définition des priorités de l’agence.
C’est tout au long de la vie, par une action nécessairement collective rassemblant toutes les forces, qu’il nous faut veiller à ce que chacun maîtrise bien cette base de la base pour éviter que les connaissances difficilement acquises une première fois ne s’effritent. Il ne peut y avoir objectif plus rassembleur que celui de mieux lire pour mieux apprendre, mieux lire pour vivre libre.
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Edito
Christian Janin, Président de l’ANLCI
Hervé Fernandez, Directeur de l’ANLCI
Temps de lecture : 2 minutes
« Mieux lire pour mieux apprendre, mieux lire pour vivre libre. »
Nous le savons, la capacité à lire, écrire, compter, utiliser le numérique est déterminante pour continuer d’apprendre, vivre et penser librement dans notre société.
L’enquête Insee Formation tout au long de la vie et les travaux de notre Observatoire révèlent qu’une personne sur dix a des fortes difficultés avec les compétences de base et n’atteint pas un niveau d’autonomie suffisant dans la vie quotidienne. Les difficultés avec la lecture et l’écriture se combinent avec d’autres difficultés comme l’illectronisme (illettrisme numérique) ou celles en lien avec la numératie (calculs simples).
L’illettrisme et l’illectronisme ont des conséquences concrètes. Les personnes concernées ne parviennent pas à comprendre une consigne de travail en la lisant, à mettre à jour leurs droits, à utiliser une application numérique dans leur vie personnelle ou professionnelle…
Le problème n’est pas nouveau et si l’illettrisme a reculé ces dernières années, les vents contraires sont puissants. L’illettrisme persiste, près d’un million cinq cent mille personnes sont encore concernées, et l’illectronisme s’installe. Devant ce constat, des gestes forts, collectifs et énergiques sont nécessaires pour maintenir le cap, offrir à celles et ceux qui agissent un cadre stable, améliorer la situation des personnes concernées. C’est le sens que nous avons donné aux travaux du Grand Forum.
Le 17 octobre 2024, Journée mondiale du refus de la misère, nous avons réuni plus de deux-cent cinquante décideurs et acteurs à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts : personnes directement concernées, DRH d’entreprises, préfets, bénévoles, représentants des fondations, syndicalistes, maires, formateurs et formatrices, représentants des collectivités, chercheurs, représentants des centres ressources, membres des délégations régionales, des instances de l’agence et de ses équipes. Tous ont témoigné de leurs réalités, de leurs aspirations, des besoins qui ne sont pas encore satisfaits, de leurs propositions de solutions pour que l’action se développe. D’horizons divers et de sensibilités différentes, ils se sont réunis pour se mettre d’accord sur une vision partagée des défis qui sont devant nous et sur ce que nous pouvons faire ensemble pour que l’illettrisme continue son repli. Avec la large concertation que nous avons initiée dès le mois de mai 2024, le Grand Forum du 17 octobre est une étape essentielle dans la définition des priorités de l’agence.
C’est tout au long de la vie, par une action nécessairement collective rassemblant toutes les forces, qu’il nous faut veiller à ce que chacun maîtrise bien cette base de la base pour éviter que les connaissances difficilement acquises une première fois ne s’effritent. Il ne peut y avoir objectif plus rassembleur que celui de mieux lire pour mieux apprendre, mieux lire pour vivre libre.
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